"J’avais une vertèbre déplacée et le kinésithérapeute me l’a remise en place"

C’est une phrase que j’entends souvent des patients qui viennent en consultation au cabinet.

Qu'en est-il vraiment ? Peut-on vraiment se déplacer une vertèbre et ensuite par des manipulations la remettre en place ?

Je t'explique cela dans la vidéo ci-dessus, n'hésite pas à y jeter un coup d'oeil et à laisser en commentaire tes questions. 

Tout d'abord, il peut arriver à une personne de se déplacer une vertèbre. Cela peut être lié à un choc lors d'un traumatisme (accident, chute...) ou bien à des contraintes répétées sur la colonne vertébrale, ou à de l'arthrose de certaines articulations ou encore à une malformation congénitale. Dans tous ces cas-là, on s'oriente plutôt vers une consultation médicale voire dans certains cas chirurgicale pour traiter le problème. Des examens complémentaires peuvent être réalisés pour objectiver le déplacement et son importance. 

Le sujet de cet article ne concerne pas ce cas de figure. Il concerne plutôt l'idée qu'on se fait des manipulations vertébrales et de leurs rôles.

J'entends souvent : "mon kiné/ostéo m'a remis une vertèbre en place". Certes, on peut considérer cette phrase comme un abus de langage. Mais en interrogeant les patients, je me rends compte que la plupart pensent que la manipulation remet en place le bassin, ou encore la colonne vertébrale etc. Et c'est compréhensible car il arrive que certains thérapeutes disent à tort à leur patient : "je t'ai remis en place ton bassin", ou que dans le réseaux sociaux on entende de telles phrases qui ont un réel impact et sont vendeuses. 

Dans cet article, on va expliquer ce qui se passe réellement lors d'une manipulation vertébrale. 

Avant tout, le kinésithérapeute ou le thérapeute manuel va recueillir le besoin du patient et ses plaintes. Si un désordre musculo-squelettique est présent, il va alors élaborer un bilan dans lequel il va tester la mobilité de la colonne vertébrale. Il teste la flexion, l'extension, les inclinaisons et les rotations. Cela au niveau cervical, dorsal, lombaire, sacral en fonction des éléments qu'il a recueilli dans son bilan. Il va alors détecter des zones hypomobiles. Des endroits qui sont "bloqués". Les vertèbres s'articulent entre elles les unes avec les autres par l'intermédiaire de facettes articulaires. Il arrive que certaines facettes articulaires sont moins mobiles les unes par rapport à d'autres dans certains mouvements. Les causes peuvent être multiples et c'est pour cette raison que le bilan sera important d'être réalisé. Un blocage d'ordre musculaire ne se traitera pas de la même manière qu'un blocage d'ordre articulaire. Et dans certains cas on traitera d'abord le musculaire avant l'articulaire et vice versa. 

Lorsque la zone de "blocage" a été localisée, le thérapeute manuel va alors pouvoir effectuer une manipulation si aucune contre-indication se présente. Attention, ne vous laissez pas manipuler par n'importe qui. Ce n'est pas une chose à prendre à la légère. Beaucoup d'accidents se sont déjà produits avec des manipulations mal faites et dangereuses pour la santé des patients. Assurez-vous que votre thérapeute est bien formé à ces techniques. 

Il va alors par certaines manoeuvres mobiliser les vertèbres les unes par rapport aux autres pour redonner de la souplesse et du mouvement. Il existe différents grades de pression et de vitesse. Dans les premiers grades ce sont plutôt des mouvements lents et de grandes amplitudes. Puis les derniers grades sont des manipulations rapides et de faible amplitudes. Le HVLA : High Velocity Low Amplitude est réalisé dans certains cas. Il s'agit de la manipulation dans laquelle on peut entendre un "crack". Ce bruit significatif s'explique par l'échappement de certaines bulles d'air qui se forme dans l'articulation par phénomène de cavitation lors de la manipulation rapide. 

 En résumé, le thérapeute manuelle ne remet pas en place une vertèbre déplacée. Il aide le patient à retrouver une souplesse et une mobilité dans une partie du corps raide ou bloquée par des manipulations lentes ou rapides en fonction du but recherché. 

Á très vite pour d'autres articles :)

L'envers du cabinet et les soins pratiqués

La hijama obéit à des règles d’hygiène élémentaires. Il est nécessaire de prendre connaissance des gestes à effectuer afin d’assurer la sécurité du patient et du praticien lui-même.

Nous résumons dans la vidéo ci-dessus toutes les étapes à réaliser. 

1-Avant toute chose, il est indispensable de se laver les mains. On peut le faire au savon ou à l'aide d'une solution hydroalcoolique. 

2-Ensuite on enfile des gants qui seront avant tout une protection pour le praticien. Il permet de limiter le contact entre la peau du praticien et le sang du patient dans le cas où le praticien se blesserait à cause d'une erreur de manipulation de la lame. Cette protection permet de limiter le risque de transmission de maladie depuis le malade vers le praticien. 

3-Puis, on procède à la désinfection de la peau du malade. Pour ce faire, on utilise des compresses stériles que l’on badigeonne de désinfectant comme la biseptine ou la bétadine. On nettoie la zone du centre vers la périphérie en "escargot". On s'assurera au préalable que le patient n'est pas allergique au produit désinfectant. 

4-Une fois la zone à traiter désinfectée, on peut alors pratiquer les micro-incisions. Ce sont de petites égratignures réalisées à l’aide de lames de bistouri stériles. Il est primordial qu'elles soient stériles et à usage unique. Car une lame désinfectée par de l’alcool ou une solution antiseptique n’est pas pour autant stérile. Il peut persister des germes sur la lame qui seraient source de contamination pour le patient.

5-Ensuite les lames sont jetées dans un collecteur d’aiguille pour éviter tout accident d’exposition au sang. 

6-On utilisera des ventouses en plastiques à usage unique. De la même manière que les lames, elles ne peuvent pas être nettoyées après la séance et réutilisées pour une autre session. Elles sont jetées systématiquement pour éviter toute contamination ou infection. 

7-Une société spécialisée dans le ramassage de déchets biologiques vient ensuite au cabinet récupérer les déchets collectés dans des conteneurs dédiés à cela. 

Ces règles sont d'une importance capitale et il ne faut pas les négliger pour une pratique sans risque et en sécurité pour le patient ainsi que pour le praticien. 

Quand on entend parler de massage on pense souvent aux massages qui sont effectués dans les spas ou encore dans les hammams.    

Dans cet article, je vais te parler d’un tout autre massage : le massage thérapeutique.

Le massage thérapeutique a pour objectif de traiter les douleurs ou les maux que décrit le patient.

Par différentes manoeuvres, on peut agir sur la peau, les muscles, les tendons, les ligaments ou encore sur les fascias en fonction du but recherché. Toutes ces techniques vont permettre d'apporter de la détente et du bien-être.

Comment ca marche ? Et bien le massage thérapeutique a plusieurs effets.

LES EFFETS DU MASSAGE THÉRAPEUTIQUE 

- EFFET MÉCANIQUE : Assouplissement des tissus. Par exemple on va traiter les points trigger, qui sont des ce qu'on appelle communément des "noeuds", afin de détendre le muscle. 

- EFFET CIRCULATOIRE : En massant, la trophicité de la peau va être augmentée. Celle-ci est primordiale à la bonne circulation de tous les fluides comme le sang et la lymphe et à la nutrition correcte des tissus 

- EFFET NEUROLOGIQUE : En touchant la peau, une multitude de capteurs vont envoyer une information au système nerveux central afin de court-circuiter le message douloureux. 

- EFFET HORMONAL : Par le toucher, les récepteurs de la peau véhiculent un message de bien-être à l'hypothalamus, qui va alors libérer des hormones bienfaisantes pour le corps comme les endorphines et l’ocytocine.